Sylvain et Thomas sur l’Alpsman // Retour d’expérience

Nous sommes samedi 4 juin 2023 à 8h30. Le lac d’Annecy et ses montagnes dressent le décor d’un triathlon pas comme les autres. L’AlpsMan, un triathlon catégorisé d’Extrême, combinant 2km de natation dans le lac d’Annecy, 100km de vélo (1920 de D+) et 16km de course à pied (1300 de D+) avec une arrivée au sommet du Semnoz. Sur la ligne de départ les curieux matinaux pouvaient repérer deux coureurs aux couleurs bleu, jaune et rose : Thomas et Sylvain du TRIMay se sont lancés le défi un peu fou de participer à cette épreuve ! Ils nous disent tout.

 

Comment avez-vous connu l’AlpsMan ?

Sylvain : J’ai connu l’AlpsMan par des reportages à la télé.

Thomas : J’en avais entendu parler comme l’une des épreuves mythiques du circuit des triathlons.

Qu’est-ce que cette course représente ? Pourquoi avoir voulu s’inscrire ?

Sylvain : Cette course fait partie des courses mythiques dans le paysage du triathlon Français qui reprend l’esprit du Norseman (Triathlon Extrême en Norvège sur distance Ironman). Avec Thomas, on aime bien se donner des défis à relever. Alors pour 2023 on a décidé de faire le Half pour sonner la cloche de l’AlpsMan en 2024 à l’occasion des 50 ans de Thomas et de mes 40 ans.

Thomas : J’ai véritablement démarré le sport par le vélo en 2013 puis le triathlon en 2019, je n’ai donc pas un passé de sportif. Alors je cherche tous les ans à dépasser mes limites dans une épreuve un peu plus dure que la précédente. J’ai commencé par le half IronMan de Vichy en 2019, puis le full IronMan de Copenhague en 2022. Le half AlpsMan représente le plaisir de la nage dans le lac d’Annecy puis un mélange de défi et de plaisir avec une épreuve de vélo de montagne suivi d’un trail avec 1300m D+ en arrivant au sommet du Semnoz.

Quelle distance avez-vous fait ? Est-ce que cela vous a donné envie de faire plus ?

Sylvain : Pour découvrir l’épreuve, on a décidé de faire le half cette année en attendant 2024 pour le full.

Thomas : Oui et non…. Oui parce que j’ai pu aller au bout et que finalement je n’ai pas atteint mes limites. Et non pour l’instant parce que je n’ai plus beaucoup de temps pour m’entraîner alors ça risque d’être compliqué pour refaire un tel effort. Mais je garde en projet de faire le full AlpsMan plus tard.

Comment vous êtes-vous préparés pour le triathlon ?

Sylvain : Pas de préparation spécifique. J’ai suivi des entrainements au club mais aussi tout seul, jonglage entre vie pro et familiale oblige.

Thomas : En réalité, c’est une monté en charge et en expériences depuis 2019 avec le TRIMAY en toile de fond. J’ai fait appel à un coach après Copenhague jusqu’à mars (7 mois) qui m’a surtout apporté sur la gestion des efforts et la nutrition.

Etait-ce efficace ? Qu’auriez-vous changé ?

Sylvain : C’est vrai que ma préparation n’était pas optimale pour une épreuve aussi difficile que celle la. Impossible de tricher en triathlon. Si je veux sonner la cloche l’année prochaine, il va falloir suivre un programme d’entraînement plus sérieux. Je réfléchis aussi à prendre un coach personnel.

Thomas : Oui, malgré l’arrêt des entrainements depuis mars, je suis arrivé à mon objectif – Finisher. Je ne changerais rien pour ma part, sauf pouvoir poursuivre correctement ma préparation.

Comment s’est passée la course ?

Sylvain : La course a été aussi dure en vélo qu’en course à pied. Quand j’ai passé la ligne je me suis dit : « Plus jamais ! Pourquoi on fait ça ?!  » J’ai vraiment fini au mental. C’est la première fois que je finis une course autant fatigué mentalement et physiquement. Tout le monde a fini dans le mal, le haut du parcours ressemblait vraiment à zombiland ! Après une bonne nuit, tu retrouves le plaisir, tu regardes les statistiques et tu te dis qu’il y a une toute petite chance pour sonner la cloche l’année prochaine. Vous l’aurez compris.. C’est reparti pour un tour !

Thomas : Une super natation où j’ai pu remonter pas mal de nageurs.  S’en suit du vélo, les cols s’enchainent et malgré une fatigue musculaire arrivée dès le premier col, je roule sans difficulté. Quand je pose le vélo je me sens plutôt bien, je cours les 3 – 4 premiers kms en alternant course et marche dès que la route s’incline, plus par anticipation que par besoin. Du km 5 au km 10, je marche vite, ça se corse, ça monte dur puis ça redescend. À la fin, c’est une côte infinie… J’ai mal géré ma nutrition sur la fin et me suis fait une belle frayeur. Mais heureusement les Tucs c’est la vie et j’ai pu passer la ligne sans encombre !

Le meilleur moment ? Le moment le plus compliqué ?

Sylvain : Les 4 premiers kilomètres ont été assez compliqués. J’ai été malade. Mais malgré ça, j’ai vraiment pris un pur plaisir sur la natation. Le lac d’Annecy c’est quand même magnifique. Et le fait de finir la ligne avec Thomas c’était un beau moment.

Quelle est votre prochaine course ?

Sylvain : Pour l’instant le triathlon d’Aiguebelette le 26 septembre. Mais le programme reste à affiner. Des courses pourraient bien se glisser d’ici là !

Thomas : Je participe au triathlon de l’Alpe d’Huez en juillet sur le format L et je serai également sur la ligne de départ du triathlon d’Aiguebelette sur le L. J’hésites encore à m’inscrire sur le M du Grand Meaulne le 1er octobre. Nous verrons comment se passe mes deux épreuves !

 

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