Petit résumé d’Antoine (comme on les aime ) :
Le 1er octobre dernier avait lieu la première édition de l’Alpsman à côté d’Annecy, un triathlon distance ironman avec pas mal de dénivelé, inspiré du norseman (l’eau froide en moins heureusement ^^). Il faut donc parcourir 3,8km en natation de nuit (départ à 6h) avec départ au milieu du lac d’Annecy après avoir sauté du bateau, faire 183km (4300m de dénivelé) dans le massif des Bauges et finir par un marathon un peu corsé ^^ En effet ceux qui passent au 27e km du marathon avant 12h de course finissent la course par l’ascension du Semnoz (15km pour 1300m de D+ dont la moitié en trail) et sont top finishers, ce sera mon objectif. Sinon on finit le marathon à plat au bord du lac d’Annecy pour être lake finisher. La journée s’annonçait costaude mais heureusement j’étais bien accompagné avec Mélanie (en principe il devrait pleuvoir, c’est comme ça à chaque fois qu’elle m’accompagne sur une course ^^), Samson le cameraman intrépide, ma mère plus stressée que moi par la course, mon père (grosse pression, en principe quand il vient nous voir sur une course on fait un podium, mais cette fois ça va être plus que compliqué), l’oncle Maurice qui était en repérage pour l’année prochaine (c’est ce que je me suis laissé dire ;)) et mon grand-père (surtout attiré par la raclette du samedi soir) 🙂 Samedi dur dur le réveil à 2h30 du matin 🙁 Surtout que ma chère petite maman est venue me réveiller 5 min avant mon réveil car le sien avance un peu ^^ Mais bon, il fallait y être tôt, ouverture du parc à vélo de 4h à 5h et embarquement sur le bateau à 5h15 pour nous emmener sur la ligne de départ au milieu du lac. A 6h on saute dans l’eau et dans le noir pour se placer sur la ligne de départ, l’eau était bonne (19°C) mais par contre impossible de voir les bouées lumineuses tous les km qu’on était sensé suivre ^^ Du coup la natation a été amusante mais particulière car on ne voyait rien et on avançait un peu au feeling en suivant les lumières des kayaks ouvreurs de course. Sauf qu’au bout d’un moment ils étaient assez loin vu que je ne nage pas vraiment à la même vitesse que la tête de course ^^ Et là ça s’est compliqué un peu ! Impossible de trouver les bouées lumineuses car il y avait de la lumière tout le tour du lac avec les villages donc on ne pouvait pas identifier de bouée. On était censé tourner à gauche à la 3e bouée à 3000m et à un moment j’étais à une bouée avec d’autres concurrents et on avait environ 2800m à la montre donc on a tourné à gauche pour rejoindre la plage. Sauf que ce n’était que la 2e bouée car elles ont dérivé avec le vent ! Au final je n’ai fait que 3350m et ceux qui ont trouvé la 3e bouée ont fait plus de 4000m. Du coup on est environ une quarantaine à avoir eu une pénalité de 20′ qui est assez juste pour ma part compte tenu du manque de distance, même si ce n’était pas vraiment ma faute. Après une transition ultra-longue de 10’ (beaucoup de choses à penser et d’habits à mettre vu la météo annoncée), je monte sur le vélo et la course commence 🙂 Dans le premier col (il y en aura 5 en tout) ça n’allait pas très fort, j’avais un peu froid et un peu mal au ventre (à cause du froid ?) ! L’ascension s’est bien passée mais j’étais agacé d’avoir mal au ventre, je m’inquiétais un peu pour la suite si jamais je commençais à avoir du mal à m’alimenter 🙁 Du coup en haut du col je me suis arrêté pour mettre ma veste coupe-vent que je n’ai plus quittée de la course jusqu’à l’arrivée finale en course à pied ! La première descente était un régal, belle route sèche sinueuse où on peut s’amuser 🙂 Ensuite il y avait un peu de plat avant d’arriver sur une boucle (composée de 2 cols) à faire 2 fois. Le premier des deux est assez facile mais le deuxième avait des pentes un peu plus raides ! J’étais dans le dur à ce moment là alors que j’avais fait seulement 90 km ! J’ai commencé de me dire que le 2e passage allait être vraiment difficile. Mais finalement la 2e boucle est plutôt mieux passée, j’ai trouvé le col moins dur la 2e fois (peut-être parce que du coup je le connaissais). Par contre à partir de ce 2e col de la boucle il commencé à pleuvoir et ça ne s’est pas arrêté jusqu’à la fin du vélo. Du coup pendant les 2 dernières heures du vélo, les descentes qui devaient être un grand plaisir sont devenues assez périlleuses, on a dû rouler prudemment et j’ai eu froid [Symbole] J’étais bien content de poser le vélo et d’enfiler les baskets pour attaquer les choses sérieuses 🙂 A ce moment le speaker était dans la tente de transition et nous annonce qu’il nous reste un peu plus de 2h30 pour passer la barrière horaire des 27km (en 3 boucles) et espérer atteindre le graal : monter au Semnoz. Il faut courir à 10,5 km/h, je me dis que ça devrait pouvoir passer. La première boucle s’est super bien passée, j’étais dans un rythme confortable et je pensais naïvement tenir tout la partie plate à ce rythme. Mais entre le 10e et le 27e km j’ai progressivement perdu en vitesse et en lucidité. Je sentais bien que j’étais un peu hagard et que je manquais d’énergie ! Je pense que le manque d’alimentation sur la fin du vélo à cause de la pluie et du froid s’est ressenti sur cette partie de la course. Du coup à partir du 20e km j’ai commencé de m’alimenter plus souvent (et un peu tout ce qui me passait sous la main aux ravitaillements) pour ne pas m’écrouler. Au final j’arrive au 27e km dans les temps et j’ai donc la possibilité de gravir la montagne. J’étais partagé entre la joie d’avoir atteint l’objectif de passer la barrière horaire et la crainte de ne pas arriver en haut ! Car à ce moment de la course je me sentais un peu dans le flou, faiblard, sans énergie et je me disais qu’il me faudrait au moins 3h pour arriver, ça me paraissait encore infiniment loin. Je suis parti donc parti tranquillement, mais pas sereinement, pour l’ascension (15km et 1400m D+) du Semnoz avec la frontale sur la tête vu que la fin serait de nuit. Pendant les 10 premiers km j’étais encore un peu faiblard et pas très lucide, je ne pensais qu’à la raclette qu’on devait manger le soir en rentrant à la location ! En plus le début de l’ascension était un peu démoralisant car ça montait en faux plat et yavait des petites descentes donc j’avais l’impression de redescendre au fur et à mesure tout ce que je montais ! Par contre au bout de 10km de montée j’ai eu un regain d’énergie (le raclette power il paraît) et ça tombait bien car la partie la plus dure arrivait, les 5 derniers km avec 800m de D+ en trail et de nuit ^^ Surtout qu’avec le pluie qui était tombée la journée c’était très boueux et bien glissant à certains endroits. Et sur cette dernière partie c’était trop bien, j’ai retrouvé toute mon énergie et je me suis vraiment fait plaisir. J’ai alterné course et marche rapide jusqu’au sommet en mode km vertical (mais en bien moins rapide ^^), j’ai adoré 🙂 Du coup la ligne d’arrivée qui me paraissait infiniment loin quand j’étais au 27e km est arrivée très vite et j’étais un peu triste que ce soit déjà fini ! Au final je finis classé 15e sur 126 partants dont 34 top finishers et 51 lake finishers, je finis en 14h21 et le premier gagne en 12h21. J’ai adoré cette course, j’ai un peu vécu un rêve l’espace d’une journée, entouré par un fan club de choc que je remercie 🙂 Et grosse surprise le lendemain matin pour la remise des prix, je finis 2e de ma catégorie et j’ai reçu un très joli trophée Alpsman.
Grand Bravo à toi Antoine ! C’est une très belle performance … 😉